
Ce qui manque à l’État aujourd’hui pour s’imposer à la mondialisation, nouvelle forme de la féodalité économique, c’est le temps, l’indépendance et la capacité de décision et de mise en pratique de cette dernière.
Coincée entre deux élections, la République oscille entre démagogie et déni : la Monarchie (et nous parlons de la Monarchie active et politique « à la française » et non d’autres modèles monarchiques étrangers), elle, inverse la problématique et fait du temps un allié parce qu’elle peut, non le dominer, mais le maîtriser ou, mieux, l’accompagner pour mieux le guider. Cet avantage certain, lié au mode de transmission héréditaire et à la possible longueur du mandat royal, permet d’envisager la mise en place de véritables politiques, en particulier sociales, et d’avoir à la tête de l’État un magistrat suprême garant de ces politiques. Un magistrat qui joue son rôle d’arbitre et peut, le cas échéant et dans le cadre de la Monarchie active que nous prônons, engager sa parole au sein des instances internationales qui « réglementent » les échanges et les politiques économiques et commerciaux. Cette magistrature royale est un moyen de rendre sa visibilité au pays au-delà des seules échéances électorales et gouvernementales, et de rendre à l’État son visage et sa présence éminemment politiques. Le Roi n’est pas un économiste ou un expert, il n’est pas non plus un « syndic du capitalisme », et ce qu’il incarne, au-delà de sa propre personne physique, peut donner une plus grande force à la parole de la France.
Face à la cryptocratie des grandes féodalités financières, à cette « fortune anonyme et vagabonde » qui rêve d’une gouvernance sans politique et en particulier sans politique sociale, le Roi est un visage, il est un État, il est le politique, celui qui ne compte pas seulement en millions d’euros mais qui pense en termes de personnes et de communautés, en intérêts humains et non en simples taux.
La Monarchie française est, par essence, profondément sociale (ce qui, jadis, lui a d’ailleurs coûté cher…) car elle a ce devoir d’humanité sociale dont la Finance, aujourd’hui plus encore qu’hier, semble s’affranchir pour mieux satisfaire ses « clients » ou ses actionnaires…
Source : le Groupe d’Action Royaliste / Visuel : La Couronne
Excellente perspective ! Reste à trouver un porte-parole pour rallier les Français à cette magistrature suprême. Il lui faudra aussi plébisciter une démocratie économe : aux strates administratives et aux élus moins nombreux, aux scrutins à la proportionnelle intégrale dés le premier pourcentage obtenu avec prime au vainqueur et à un seul tour. Et pourquoi pas, réserver cent sièges au Palais Bourbon à des citoyens tirés au sort parmi les listes électorales comme pour les jurés au tribunal Correctionnel ? Libre à ces “tirés au sort” d’intégrer ou pas les groupes politiques issus des urnes. Le tirage au sort serait réalisé par le Roi ! Un plébiscite d’une royauté, je préfère le terme royauté que monarchie, contemporaine garantissant l’indépendance des juges puisque nommés directement par le souverain, y compris pour la Cour des comptes qui, au-delà des recommandations, pourra sanctionner les écarts de conduites des collectivités, des élus, des fonctionnaires,… Il nous faut une Royauté inventive, tournée vers la modernité et non le progressisme, axée sur sa jeunesse et ses entrepreneurs métropolitains comme ultramarins, sur le rapatriement de nos savoir-faire pour reconquérir les parts de marché perdues par la République sans foi ni loi. Pour porter cette Royauté incarnée par Jean IV et le Dauphin Gaston, il nous faut un jeune hardi et cultivé porte-parole !
Je vous suis, Sceptique ! Mais c’est aussi à tout royaliste d’étendre par petits cercles l’idee monarchique française.
Une Restauration monarchique ne peut s’envisager et être souhaitée que dans un cadre PARLEMENTAIRE, avec un Roi politiquement NEUTRE et LAÏQUE, tel le roi Juan-Carlos !!! Sinon… Elle serait rejetée par l’ensemble du peuple français !
Je suis assez d’accord avec Nicolas quant à la superficialité des monarques européens, en l’occurrence celui d’Espagne, bien qu’il soit un rempart contre les séparatismes, régionaliste communiste par exemple. Cela dit, nous avons des exemples en europe où le souverain à de réels pouvoirs décisionnaires. Monaco et bien sûr le Liechtenstein ! Cette dernière est d’ailleurs cité en exemple par le Comte de Paris dans son livre “Un prince français”. Il imagine une royauté française calquée sur le régime politique de cette principauté ! Une chose est sûre, nous devons offrir aux Français une alternative moderne à ce régime républicain vieillissant et obsolète sans renoncer au principe démocratique mais représentatif, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Il n’y a d’ailleurs aucun royaliste à l’Assemblée nationale, ce qui est une anomalie, alors que 17% des français seraient favorables à un régime monarchique et que l’idée d’un roi à la fonction suprême est envisageable par 39% de nos compatriotes. Au risque de radoter, il nous faut un (e) meneur (se) charismatique et jeune pour incarner ce renouveau de nos institutions ! L’héritier au trône doit demeurer neutre, inutile donc d’imaginer une quelconque implication partisane de sa part, cela n’est pas son rôle. Il y a bien quelqu’un dans la sphère royaliste française pour s’investir politiquement voire en intégrant l’unique parti royaliste qui se présente aux suffrages des Français, Alliance Royale ! Et par pitié, pas un marginal de l’illégitime espagnol Luis Alfonso di Borbon !! Et pour finir, montrons-nous moins rétro, utilisons plutôt notre drapeau tricolore couronné du blason royal de France que des bannières qui relèvent maintenant du folklore pour l’immense majorité des Français. merci
Vous écrivez d’or… notamment sur la neutralité des Orléans. C’est à un autre d’assumer la promotion politique de l’idée monarchique. En revanche, je ne crois pas trop à l’alliance royale, parce que se revendiquer apolitique et s’exprimer contre l’euthanasie et les familles homosexuelles, c’est contreproductif pour ne pas dire hypocrite.
Attendons un peu, qui sait, peut-être finira-t-on par voir émerger quelqu’un ! Ou bien, il faudra nous y mettre, Sceptique !
D’accord avec Patrick….mais il vaut mieux citer le fils de Juan Carlos: FELIPE VI,
Le tout est de définir un juste milieu entre un roi (ou une reine) totalementimpuissant et votre “Monarchie active et politique « à la française » non [assimilable] à d’autres modèles monarchiques étrangers”. Que le roi se prononce et prenne un certain nombre d’initiatives me semble chose normale, mais s’il venait à se mettre par trop en porte-à-faux, comment pourrait-il incarner l’unité nationale ? Les modèles monarchiques étrangers que vous visez, le Royaume-Uni en tête je pense, ont l’avantage de réaliser la communion patriotique nécessaire même à la démocratie. Regardez les familles royales revenues en grâce dans les Balkans : d’où tiennent-elles leur autorité ? De la synthèse historique qu’elles opèrent après un demi-siecle de dictature communiste, pas de leurs prises de position à tort et à travers. Un système à la luxembourgeoise paraîtrait donc le plus enviable.
Il y a des têtes bien pleines à l’Action Française qui pourraient facilement faire le “job”, le Prince a l’embarra du choix pour se trouver un porte-parole ! Quid de l’association Gens de France ? A trop attendre comme nous le faisons depuis Henri VI, il n’y aura bientôt plus de Français suffisamment nombreux pour inverser la tendance. Le travail de la très dynamique Margareta de Roumanie est fabuleux, par son action auprès des associations, des institutions, sa présence aux cérémonies étatiques et locales… elle s’immisce dans la vie des Roumains et impose petit à petit l’idée monarchique, surtout après l’épisode tragique du communisme. J’en reviens à dire, que la famille royale doit se mettre en scène comme l’exemplaire Margareta !
https://histoiresroyales.fr/1e-decembre-fete-nationale-roumaine-margareta-radu-sofia-iasi/
Excellent article qui met les pendules à l’heure ! Vous dites avec raison : le Roi est un visage, quelle belle illustration, le Roi est une Âme, c’est l’Âme de la France, c’est aussi une Famille, et non pas comme vous le dites si bien un “Syndic du capitalisme’ !
Merci pour ce bel article.