« La France fut faite à coups d’épée. La fleur de lys, symbole d’unité nationale n’est que l’image d’un javelot à trois lances.» (Charles de Gaulle)
On peut remonter à trois sortes d’explications :
1. La légende populaire : comme toute légende, elle peut contenir une part de vérité. Un, ou plusieurs, rois prénommés Louis aimaient beaucoup cette fleur et aimaient à la cueillir; Louis s’écrivant alors «louys», ou « louïs », avec une prononciation appuyé sur la séparation en deux syllabes « lou » et « isse », on aurait donc finit par dire la fleur du roi « lou – isse », puis en simplifiant la fleur de « lou – isse » et, enfin, dernière simplification, la fleur de lisse (s’écrivant lis ou lys). Pour aimable qu’elle soit, et s’il est tout à fait possible que plusieurs rois prénommés Louis aient aimé cette fleur (mais les prénommés Charles aussi l’aimaient, on va le voir…) cette explication n’en est pas vraiment une, et reste ce qu’elle est : une aimable tradition populaire….
2. Du point de vue de la botanique, Lis et Iris sont deux espèces nettement séparées; tous les livres de botanique sont formels là-dessus : * l’Iris (famille des Iridacées) est un genre comprenant 300 espèces monocotylédones dispersées à travers l’hémisphère Nord. Aucun Iris n’apparaît à l’état sauvage dans l’hémisphère Sud. * Le Lilium, nom savant du Lis (famille des Liliacées) est un genre comprenant 80 espèces de plantes bulbeuses, qui sont généralement rustiques. Celui que nous utilisons sur lafauteraousseau est la variété lilium longiflorum, aux fleurs très parfumées, blanches, en trompettes, fleurissant en juillet-août
3. Passons maintenant à la troisième et dernière explication, l’historique, celle qui nous intéresse véritablement dans le choix par la Royauté française de cet emblème (alors que, comme l’a fait remarquer Bainville, toutes les autres familles régnantes européennes avaient choisi des animaux sauvages et redoutables comme emblème, de l’aigle au léopard…). La fleur de lis apparaît (sans doute pour la première fois) sur la partie supérieure du sceptre de Charles-le-Chauve (823-877), petit-fils de Charlemagne, roi de Francie occidentale (742-814) et empereur d’Occident (800). Question : d’où vient-elle ? Interrogeons la langue. … Les rois de France sont issus de rois francs, c’est-à-dire des germaniques, et il est donc naturel que la langue des Francs (le francique) ait influencé le latin parlé en Gaule. Cette influence se retrouve justement dans la dénomination fleur de lis. Voici en effet ce qu’on lit dans la très précieuse « Petite Histoire de la Langue Française » de l’éminent linguiste et philologue Charles Bruneau (1883-1969) : « Cette fleur, qui ne ressemble nullement à une fleur de lis, est en réalité une fleur d’iris (néerlandais) lisbloem, francique lieschbloem). Dans ce mot francique, bloeme a été traduit par fleur, tandis que liesch, sans doute incompris, était conservé tel quel ».
« …On a remarqué que la plupart des autres maisons royales ou impériales d’Europe avaient pour emblèmes des aigles, des lions, des léopards, toutes sortes d’animaux carnassiers. La maison de France avait choisi trois modestes fleurs… » (Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre V, Pendant 340 ans, l’honorable famille capétienne règne de père en fils).
Au cours des siècles, l’humble fleur fut répandue à profusion partout : monuments, étoffes et tapisseries, sculptures et statues, objets d’art, peinture…
De même que, selon le mot de Raoul Glaber, la France s’était couverte, à partir de l’an mil, d’un blanc manteau d’églises, le royaume devint comme la terre d’élection et… le royaume du Lys. Dans leur barbarie destructrice et leur culte du saccage, les vandales révolutionnaires ne s’y trompèrent pas : la Révolution détruisit, en un rien de temps, entre le quart et le tiers du Patrimoine français. Ce qui, du point de vue artistique, constitue de toute évidence, non seulement un crime contre la France elle-même, à travers son Patrimoine, mais encore un crime contre l’Humanité, dont on sait qu’ils ont été déclarés imprescriptibles. Alexandre du Sommerard, aux origines directes du Musée de Cluny, devait écrire, hélas avec raison : « Les Vandales du Vème siècle n’ont jamais brisé tant de chefs-d’œuvre. » Brûlées (pour les peintures, meubles, étoffes…), martelées (pour les pierres des monuments, statues, sculptures…), fondues pour les œuvres d’art (en or et argent, ou simplement en bronze ou en métal quelconque…), vendues ou, plutôt, bradées à vil prix… les fleurs de lys virent s’acharner sur elles la rage hystériques et systématique des démolisseurs, qui savaient très bien ce qu’ils faisaient en cassant tout ce qui rappelait l’avant Révolution : et, bien sûr, avec les signes du catholicisme, la fleur de lys était au premier rang de ces symboles.
Mais il y avait trop d’églises, trop de fleurs de lys, trop de monuments, trop de beauté(s), accumulée(s) en mille ans de monarchie : il arriva que les révolutionnaires finirent par se fatiguer d’un si gigantesque effort d’amnésie par la destruction; le temps leur manqua aussi; et des citoyens firent ce qu’ils purent, au milieu de ce déferlement de vandalisme haineux, pour sauver ce qui pouvait l’être. Ainsi s’explique que, si la France a été pour toujours amputée d’une part inestimable de son Patrimoine, il lui en reste encore, et ce reste étonne encore l’univers… Quant à la fleur de lys, telle une plante qu’après un hiver particulièrement rigoureux on aurait pu croire morte, elle continue d’orner nombre de lieux et monuments de nos paysages, et on continue de la voir un peu partout, moins qu’avant, certes, mais où qu’on aille, dans notre douce France, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest…(source: lafautearousseau)
moi je suggère que dans le blanc du drapeau français(qui est inspiré de la cocarde de la révolution américaine inversée par lafayette) l’ecu de france fond bleu avec les 3 lys d’or royale car enfin ce sont nos rois jusqu’a louis 16 qui ont fait la france pas la république.
il serait Temps d’entendre Dame nature de l’humble Marguerite a l’humble et pleine de petite croix la Jacinthe sous la protection du lys royal paternelle et d’une maman formidable
Merci a Mgr comte de Paris
Je viens d entrer dans le royaume avec mes prieres pour lui et la france
La fleur de lys qui est un iris est la fleur du roi Clovis.et qui petit à petit restera la fleur royale.
Il est surprenant de lire autant de versions sur le Lys.
Un constat toutefois:
La fleur de Lys est la fleur que l’on trouve partout dans le beau royaume de France, des bords de mer, à la très haute montagne avec le Lys Martagon.
Ainsi, où que vous puissiez vivre, le Lys Royal était la fleur présente, des cultivars blancs immaculés, aux sauvages rouges, avec le bleu du ciel pour les relier…mais pour le bleu, c’est une autre histoire.
Cordialement
Retour sur terre : Lisez Michel Pastoureau,
Les emblèmes de la France, livre abordable à 15 euros, sinon vous avez aussi Hervé Pinoteau… Quand à la fleur de lys sur le drapeau du Québec ou ‘fleurdelisé’ elle n’a pas de signification monarchique ou royale mais rappelle la Nouvelle France.
Bonjour,
Permettez quelques mots au sujet de la Fleur de lys. Merci.
LA FLEUR DE LYS
On sait que les Féministes ont toujours eu comme emblème une fleur sacrée représentant le sexe féminin.
En Asie, en Egypte, c’est le lotus. A Rome, c’est la rose.
Chez les Celtes, le lotus prend le nom de lys.
Mais d’abord les peuples du Nord ont le Nénu-phar (Nénu, nien, ninus ; et ce mot phar, qui complète le nom, est celui qui entre dans les mots phara-on et phara-mond).
Le lotus a disparu, mais il a laissé dans les langues du Nord le verbe louteren, qui signifie laver, purifier, parce que dans les initiations on lavait ou purifiait ceux à qui on conférait le droit de se ranger sous la bannière du lotus, ou du lys (de là la confession).
Lodwitsch signifie « fils du lotus ». C’est le nom qu’on donnait aux initiés avant leur trahison. Mais après ils en firent Lodoïx, Ludovicus, Louis, et, du signe sacré féminin, ils firent un signe infamant.
Sous Clovis, on marquait les criminels (du moins ceux que l’on voulait reconnaître comme tels) d’une fleur de lys imprimée d’une façon ineffaçable sur l’épaule. C’était le signe infamant, parce que c’était l’emblème des anciens partisans du régime gynécocratique. Plus tard, cet emblème gardant son prestige malgré tout, les masculinistes l’adoptèrent pour se donner les apparences de la légitimité que ce symbole représentait toujours dans l’esprit populaire.
M. Herriot, qui, dans les Annales, décrit le costume des femmes antiques, nous dit qu’une statue de Clotilde, au porche de Saint-Germain-des-Prés, nous la montre portant une couronne décorée d’ornements qui semblent présager la fleur de lys des futurs rois de France.
Ce qui veut dire que les femmes portaient encore la fleur de lys.
Dans une quantité d’anciennes images, on trouve le lotus sacré.
Dans une vieille église de Bruxelles, on voit un tableau représentant saint Joachim et sainte Anne ; il sort de leur cœur deux tiges, qui se réunissent en une seule, supportant un lotus dans lequel, comme dans un berceau, sont Jésus, Marie, Joseph : ce qui prouve que les Catholiques appliquaient tous les symboles à leur dogme, sans les comprendre.
Cordialement.
Bonjour, votre commentaire est très intéressant.
Par contre, pensez vous sincèrement que l’on soit catholique ou pas, fait que nous appliquons des symboles comme des ignorants ? Là c’est assez insultant
à bon entendeur
Bravo pour cette explication, merci.
La fleur de lys est l’emblème du Québec. Un rappel de l’ancienne Nouvelle France . Elle figure aussi sur le drapeau de la Louisiane.
Je vous suggère un nouveau drapeau pour une France royaliste:le rectangle de azur au trois lys d’or des rois de France au quatre coins du drapeau formant ainsi une croix blanche à l instar du drapeau de nos frères québécois.
Oui, depuis son origine, la fleur de lis était une VRAIE fleur !
La fleur de lys apparait pour la 1ere fois sur les colonnes du 1 et 2 second temple de Jerusalem. Les lions sont presents sur le drapeau de la tribu de Juda, symbole de la royaute dans le judaisme. La ville de Jerusalem situee sur le territoire de Juda est representee par un lion. Juda est l’un des 12 fils du patriarche Jacob.
Très instructif, grand merci à vous.
J’ai découvert par hasard (pour peu qu’il existerait quand-même) cette annonce sur leboncoin qui devrait vous intéresser :
https://www.leboncoin.fr/decoration/874421015.htm?ca=3_s
Est ce que la fleur de lys était à l’époque une vrai fleur